Quand tu penses aux événements commandités par Loto-Québec, tu penses sûrement aux spectacles, aux artistes, à la bonne bouffe et aux attractions. Mais les festivals, ce sont aussi et surtout des gens dévoués qui y travaillent pour qu’on en reparte avec d’excellents souvenirs. La série Créateurs d’émotions, à la rencontre des bénévoles, te propose des portraits de bénévoles aussi passionnés qu’attachants.

Cette semaine, on va à la rencontre de Claude, bénévole au Festif! de Baie-Saint-Paul.

Photo : Claude Thériault

Claude habite à Baie-Saint-Paul depuis une quarantaine d’années. Il y a deux ans, il a pris sa retraite du milieu de l’éducation.

Siffler en travaillant

Interrogé sur les qualités requises pour être un bon bénévole, Claude a notamment mentionné qu’il faut être à l’aise avec le public, être diplomate et avoir envie de travailler physiquement. Toutefois, selon lui, l’important est surtout de s’amuser.

« Il faut d’abord trouver du plaisir dans ce que l’on fait. C’est la préoccupation de l’organisation ici pour ses bénévoles. Il faut que les bénévoles soient heureux dans ce qu’ils font, qu’ils aient du plaisir. »

La bonne humeur avec laquelle il a répondu à nos questions confirme que c’est le cas.

Photo : Claude Thériault

Livrer la marchandise

D’après lui, le principal défi d’un bénévole est d’être capable de faire ce que l’on attend de lui dans les délais prescrits.

«  Il y a soixante spectacles différents qui se font en trois jours. Il y a une grosse logistique en arrière de ça. Le principal défi, c’est ça, c’est d’être capable de livrer sa marchandise parce que chaque bénévole fait en sorte que l’événement est un succès. »

Pour Claude, cela se traduit par des tâches de construction et de logistique dont le niveau d’urgence augmente à mesure que l’événement approche.

Un amplificateur fabriqué par Claude pour annoncer la série de concerts Les Imprévisibles.

« Avant l’événement, je suis là pour construire des choses. Là, j’ai construit des modules pour la place de la famille, des glissoires. Pendant l’événement c’est plus rush. Des shows surprises, par exemple il faut que j’aille monter un petit stage rapide. La rue St-Jean-Baptiste à monter aussi le samedi matin, c’est très rush et il faut la démonter le soir pour que la circulation reprenne. »

Une affaire de famille

Lorsqu’on l’a invité à nous expliquer comment il en est venu à s’impliquer bénévolement, il a répondu que c’était un peu par la force des choses. Son fils Clément est l’instigateur de l’événement et Claude y œuvre comme bénévole depuis la toute première année.

« C’est un rêve que Clément avait et que je trouvais complètement fou. Je me disais : « Bof, ça va lui passer! », mais ça fait maintenant 10 ans que ça dure. »

Claudette, la mère de Clément, fait elle aussi partie des bénévoles du Festif!

Claude et Clément – Photo : Charles Miller

Audacieux de père en fils

Au secondaire, Claude était responsable de la radio étudiante et d’un comité de spectacles. Parmi les invités notables qu’il a réussi à inclure à la programmation, on compte Plume Latraverse et Robert Charlebois, alors que ce dernier n’en était qu’à ses débuts. Quelques décennies plus tard, ce fut au tour de Clément d’inviter Robert Charlebois à son événement. Claude a pu le rencontrer et lui raconter l’anecdote.

Plus tard, lorsque Clément a voulu inviter The Cat Empire, un groupe originaire d’Australie, son père a douté qu’une formation d’une telle envergure se déplace dans un endroit comme Baie-Saint-Paul.

« J’ai dit : « T’es complètement fou! C’est un groupe d’Australie ». Puis finalement, ils sont venus à Baie-St-Paul. Ils ont trouvé ça spécial, Baie-St-Paul, parce qu’ils sont habitués de faire des grosses villes, mais ils ont adoré ça. Ça, ça été un moment marquant aussi, de voir qu’on pouvait aller jouer dans l’international. Ça été spécial. »

Comme on dit, la pomme ne tombe jamais bien loin de l’arbre!

Radom Recipe en spectacle. Photo : Francis Gagnon

Élargir ses horizons musicaux

Ces dix ans passés à baigner dans l’univers d’un festival de musique ont permis à ce mélomane curieux d’approfondir ses connaissances musicales.

« Je prends toute la liste des groupes qui passent au Festif et je vais les écouter sur Youtube ou Spotify, ou peu importe. Je vais aller écouter les groupes qui vont passer. Souvent comme bénévole, les gens te posent des questions. Puis en même temps, j’aime ça, j’aime la musique. Ça me permet de découvrir plein de groupes que j’aurais pas connus autrement. »

Gageons que Claude doit être incollable aux jeux-questionnaires qui portent sur la musique!

Photo : Christine Côté

Rendez-vous l’an prochain pour une autre édition du Festif! de Baie-Saint-Paul. Tu pourras y voir Claude à l’œuvre et, comme lui, faire de belles découvertes musicales.