À Loto-Québec, on a la chance de pouvoir compter sur un réseau de quelque 8 500 détaillants de loterie partout au Québec. Du dépanneur du coin au gros supermarché, ces commerçants ne font pas qu’offrir de la loterie : les meilleurs d’entre eux cherchent à nouer des relations avec leur clientèle. Dans cette série d’articles et de vidéos, on te présente des détaillants inspirants, qui ont des histoires à raconter.
Chaque village du Québec a un lieu central où les gens se rencontrent, où les histoires se racontent. À Saint-Félix-de-Valois, une tabagie occupe un bâtiment deux fois centenaire sur la rue Principale. Sans relâche, les clochettes de la porte d’entrée résonnent. Des clients du village et des environs se procurent de quoi mettre sur la table, quelques gâteries, de quoi passer une bonne soirée ou de la loterie. Parfois un peu de tout ça.
Propriétaires depuis 34 ans, Richard et Gisèle Bellerose se considèrent comme chanceux du succès de la Tabagie St-Félix. L’entreprise fait office de magasin général dans ce village de Lanaudière. « On est chanceux, mais on travaille pour », rappelle Richard, en lançant un regard complice à Gisèle.
Dès 1977, la Tabagie St-Félix a commencé à offrir de la loterie à sa clientèle, en complément des produits du tabac, qui étaient au cœur de ses activités commerciales. Au début, seules quelques loteries étaient offertes, comme La Mini. Le propriétaire précédent de la tabagie a d’ailleurs conservé et légué, en parfait état, un billet datant de la première année où il en faisait la vente. Ce commerce local connaît depuis plus de 40 ans une croissance des ventes de loteries.
Quand la chance cogne à la porte
Des gagnants de lots importants, la tabagie en compte par dizaines. L’établissement a même fait quelques millionnaires, dont ce gagnant d’un gros lot de 30 millions de dollars. Les propriétaires estiment qu’au fil des ans, une vingtaine de clients ont aussi participé à l’émission La Poule aux œufs d’or.
Quand la Tabagie St-Félix fait un gagnant majeur, les propriétaires reçoivent l’équivalent de 1 % du montant du lot, ce qui leur donne chaque fois un coup de pouce. Un gagnant dans la région, ça stimule aussi les ventes de loteries dans les jours qui suivent, reconnaît Gisèle. D’autres clients espèrent connaître la même chance.
« Mais des gagnants, ça ne se fait pas tout seul », précise Richard. Sa femme, leur fille Laurianne et lui multiplient les actions pour inviter leur clientèle à se procurer des billets de loterie. Ils organisent des concours, proposent des ensembles-cadeaux et, surtout, sont des pionniers dans la création de groupes.
Les groupes, d’hier à aujourd’hui
Richard raconte les longues heures qu’il a passées à créer des groupes, d’abord dans les années 1980, en inscrivant tout à la main et en conservant les documents dans un cartable. La photocopieuse a remplacé les copies avec du papier carbone, puis la technologie offerte par Loto-Québec a permis aux détaillants de gagner énormément de temps et de constituer des groupes de façon intègre.
Le propriétaire se rappelle avoir souvent dû gérer jusqu’à une dizaine de groupes dont les achats totalisaient 1 000 $ chacun. Il propose maintenant chaque semaine des billets en Formule groupe de différents montants, avec une variété de loteries, pour plaire à une multitude d’amateurs.
« Comme propriétaires, nous sommes aussi là pour nos clients, précise Richard, entre deux sonneries annonçant l’ouverture de la porte de la tabagie. Nous sommes maintenant neuf employés. Nous offrons un service à la clientèle impeccable et nous prenons le temps d’expliquer nos produits, d’aider nos clients. Ça fait toute la différence! »
L’histoire se poursuit
La Tabagie St-Félix, c’est une histoire de village, mais c’est aussi une histoire de famille. Quand Richard et Gisèle ont acheté le commerce appartenant au coiffeur Claude Pellerin, en 1986, ils y ont mis leurs économies et leurs énergies. La tabagie s’est agrandie, jusqu’à occuper tout le bâtiment hébergeant autrefois trois locaux commerciaux.
Dans l’arrière-boutique aux meubles qui ont survécu aux époques, des photos et des coupures de journaux jaunis tapissent les murs. Des clients heureux, chèque géant en main, prennent la pose, tout sourire. Richard sort un cartable d’un tiroir. D’autres photos d’archives y sont soigneusement rangées.
Situé à quelques kilomètres au nord de Joliette, Saint-Félix-de-Valois compte dans sa population plusieurs chanceux, qu’ils aient gagné à la loterie ou non. Parmi ceux-ci, Richard et Gisèle Bellerose, qui se préparent lentement à léguer à leur plus jeune fille, Laurianne, l’entreprise familiale qui a grandi en même temps qu’elle.
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